Kyoto 2 : the empire strikes back
Bonjour à vous voyageurs (oui, avec un s, apparemment j'ai dépassé la barre des 2 visiteurs, je ne pensais pas ça possible), et voici comme prévu la suite/fin du voyage à Kyoto.
Samedi donc, la journée commence délicieusement à 8h, certains d'entre nous ayant du mal à se remettre du temps libre accordé après le shabu-shabu, passé dans des bars tokyoïtes à s'hinniber d'alcool en tout genre.
Pas moi, je suis pas comme ça, je suis un jeune homme sage et distingué et j'avais pas beaucoup d'argent
La première destination fut le temple Sanju-sangendo, lui aussi d'une taille très impressionnante. Encore une fois malheureusement, les photos étaient interdites à l'intérieur, et c'est dommage car j'aurais aimé partager des clichés d'une statue du Bouddha Kannon au mille bras, entouré de mille statues à son effigie, plus les divinités habituelles, à savoir entre autre Raijin (dieux du tonnerre), Fuujin (dieu du vent) ou encore Ashura, divinité démoniaque de la colère à trois visages et six bras, mon petit préféré. Je l'imagine toujours faire son kéké devant les autres dieux : "Kesskya, vous voulez vous la jouer ? J'vous prend 3 par 3 moi, chuis un guedin"
Don't fuck with Ashura. Really.
Bref, j'ai cependant de sympathiques clichés de l'extérieur :
Pour les prochaines photos, je propose un petit jeu interactif : comme j'arrive pas à caler trois photos sur une même ligne, imaginez vous-même que la photo du bas est accolée tout à droite de celles du haut. J'aurais dû appeler ce blog "Le Japon en s'amusant" :
Il faut bien les caler quelque part ces mille Bouddha (m'enfin vous prenez un peu de place quand même, vous n'avez un plan astral où rentrer bande de chenapans ?). Pour en finir avec ce temple, deux photos du magnifique jardinet à l'extérieur :
Encore une fois, c'est pour avoir eu l'occasion de voir ça que j'ai bien aimé visiter ces temples. Ca permet de se reposer les yeux quand on aperçoit ceci dans le (grand) jardin du temple :
Oui, c'est un nouveau dieu au panthéon nippon, le boddhisatva Cola, venu nous libérer de notre éternelle soif.
*sigh*
Mais passons ce détail et continuons sur le prochain temple, de loin mon préféré, le temple Kiyomizu. Celui-ci se trouve aux abords d'une montagne, et se trouve donc en hauteur, avec une vue imprenable, tant sur la végétation luxuriante que sur la ville :
Voici l'entrée du temple en bas des marches, respectivement photographiée d'en bas et d'en haut. Encore une fois, faut avouer que c'est très grand. Que des structures pareilles aient traversées les âges et les guerres et gardant leur beauté, je trouve ça très impressionnant. Mais ça l'est plus vu de plus haut :
La religion au Japon, c'est la classe avant tout. J'aurais pu aussi prendre des photos de la grande rue marchande juste en bas des escaliers, mais elle m'a fait le même effet que les magasins à la sortie des musées et le banc coca-cola, une forte répulsion.
Il doit y avoir au bas mot une quinzaine de boutique de souvenirs, tous vendant exactement les mêmes choses : des stéréotypes pour touristes. A savoir, des katana, certains allant jusqu'à 500€, sans tranchant et dont la résistance me parait questionable pour ce prix (je suis pas un expert en épées, mais je sais reconnaître un sabre d'un jouet hors de prix), des éventails kitsch, des bracelets/colliers "comme ceux qu'ils ont les moines, je me sens trop Bouddha dedans le corps lol" et j'en passe.
Après cela nous avons pu jouir d'une collation bien méritée dans le restaurant d'un hotel chic du centre-ville, à volonté également, mais proposant des plats plus occidentaux (dont de savoureux beef-steaks, viande à volonté deux jours de suite, j'ai cru un instant que j'étais mort sans m'en rendre compte et que j'étais au paradis des bons vivants).
Ensuite, avant-dernière destination du jour, le château de la famille Tokugawa. Petit point historique, les Tokugawa ont régné sur le Japon de 1603 à 1867, cette période étant connue comme la période Edo, ancien nom de la ville de Kyoto, qui était autrefois la capitale du Japon (ça se voit que j'ai fait attention à la visite cette fois). Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est pas un château de tapette (ah oui, là ça vaut bien un petit débordement) :
La porte d'entrée, magnifiquement ouvragée
Et bien sûr, outre les bâtiments principaux, quand on est Shogun rien ne dit mieux "Tu la sens ma grosse supériorité ?" aux ambassadeurs que d'immenses jardins, assortis de superbes lagons (y a rien à dire, sur ce plan ils sont quand même balèzes) :
Quand je serais riche, je prendrais ça comme résidence secondaire. J'avoue que cette fois, l'heure et demie attribuée à la visite a tout juste suffit, je suis resté scotché un bon moment par les jardins.
Enfin, dernière étape, le temple d'or, le Kinkaku-ji. J'ai toujours pensé que le temple d'argent, le Ginkaku-ji, se trouvait juste à coté, mais il s'avoir que j'étais dans l'erreur. Comme il n'y a que le temple d'or à voir, vous aurez un nombre impressionnant de deux photos :
Et pouf, fini pour les visites. On a ensuite eu champs libre jusqu'au lendemain 14h pour visiter un peu la ville. L'hotel nous ayant donné des billets pour entrer dans la kyoto tower, on a fait une petite sortie entre français pour admirer Kyoto vue du ciel :
Nous allés après dans le vieux quartier de Kyoto, histoire d'admirer un peu le Japon "à l'ancienne" :
Ce sont les deux seules que j'ai, c'est pas facile d'avoir de bons clichés de nuit dans ces petites rues. Les plus observateurs auront remarqués sur la photo de gauche qu'au Japon d'antan, les lampions étaient alimentés par l'électricité, ils étaient vraiment en avance sur leur temps (il parait qu'ils se sont longuement foutus de la gueule d'un certain Edison T.).
Voilà qui conclut le tout, le dimanche a surtout servi de jour de repos pour tout le monde, donc rien de spécial à mettre. Je tiens par contre à donner quelques conseils si d'aventure des étudiants me lisant ont pour projet d'aller à Seinan pour leurs études, car ils auront certainement le même voyage de prévu :
- prévoyez du déodorant
- non, sérieux, prévoyez-en beaucoup
- pensez à prendre un éventail
- embarquez deux bonnes grosses bouteilles d'eau, celle des temples est rarement potable, celle qui l'est n'est pas franchement bonne, et les seules boissons disponibles seront payantes
- pour singer un certain guide du voyageur, ayez toujours une serviette avec vous. On voit souvent des japonais avec une petite serviette autour du cou pour s'éponger ou se protéger du soleil (et il tape fort ce pleutre)
Voici donc la fin du détail de la sortie organisée par Seinan à Kyoto. Promis, les prochains posts seront plus instructifs, je rassemble déjà tout ce que je peux sur les enseignes, marques et autres arborant des noms français marrant (comme par exemple un produit tout nouveau au Japon, les apéricubes La vache qui rit, qui ici porte un nom totalement différent(je prie chaque jour pour qu'un japonais en prenne une boite et dise "au saumon, mon préféré")).
En attendant, paix et guérison sur ton peuple, voyageur.